Beneficial bacteria may protect babies from HIV

Je vais faire un résumé de l’article trouvé sur  Science News , il parle notamment des thérapies anti-VIH peu coûteuses et qui seraient tellement bénéfiques pour les populations pauvres d’Afrique.

Les mères séro-positives allaitant leur nourrisson lui contractent le VIH. L’enjeu des scientifiques et médecins est de comprendre le mécanisme par lequel est contracté le virus et les traitements possible pour éviter la contamination mère-enfant.

Deux équipes de recherche tentent de trouver une stratégie via l’utilisation de bactéries bénéfiques pour traiter ces enfants vulnérables. Leur but est d’intégrer ces bactéries dans le lait maternel.

Ruth Connor, un spécialiste du VIH, pense que l’intégration de la bactérie dans le lait maternel est certes prometteuse mais ne garantit pas à 100% la non-contraction du virus. Une équipe de l’université Complutense de Madrid en Espagne a isolé une bactérie d’acide lactique du lait d’une femme saine et constaté que cette bactérie aurait inhibé la croissance et l’infectivité/virulence du VIH de type 1.

Connor et son équipe ont ensuite voulu comprendre si cette inhibition était due à la membrane bactérienne ou aux composants intracellulaires que la bactérie fabrique. Ils ont constaté que la virulence était en majorité diminuée par la membrane bactérienne. Ils ont ensuite posé comme hypothèse que les bactéries les plus performantes offriraient une protection importante contre le VIH ou agiraient en collaboration avec d’autres bactéries pour lutter contre le VIH.

Mais pour Connor, le but principal serait de créer des probiotiques qui permettraient au lait maternel de délivrer une quantité plus importante de bonnes bactéries. Ils seraient administrés par voie orale, soit sous forme de gouttes soit sous forme d’additif dans les laits en poudre pour nourrissons. Le but étant de coloniser l’intestin des nourrissons par des souches bactériennes anti-VIH.

Un autre chercheur, Gregor Raid de l’université du Wester Ontario à Londre, a tenté de comprendre comment les bactéries pouvaient arriver jusqu’au lait maternel. Il a posé comme hypothèse que tard durant la grossesse, les cellules dendritiques (cellules du système immunitaire) prennent les bactéries de l’intestin de la mère et les ramènent aux conduits mammaires. Il serait donc possible d’administrer des probiotiques lactobacilli aux glandes mammaires et de choisir celui qui inhiberait le mieux le VIH.

Tao, un chercheur de l’université de l’Illinois aux USA, doute sur le fait que les bactéries seraient plutôt capables de perturber l’environnement du VIH plutôt que d’avoir une réelle action anti-virale. Il pense que les souches bactériennes de Connor donnent de bons résultats anti-viraux mais que le VIH pourrait traverser la barrière intestinale en échappant aux probiotiques. Il a donc proposé d’inclure un second probiotique pour stimuler et renforcer le système immunitaire du nouveau né:

  • la première bactérie diminuerait le nombre de particules virales qui survivraient dans l’intestin
  • la deuxième bactérie en stimulant le système immunitaire, augmenterait le taux de virus nécessaire pour causer une infection.

Pour conclure, cette stratégie du couplage des deux probiotiques est actuellement testée sur les animaux. Ce régime alimentaire pourrait sauver des millions d’enfants pauvres d’Afrique Noire. Mais la progression des recherches est lente car ce traitement n’enrichirait pas suffisamment les industries pharmaceutiques contrairement à la tri-thérapie.

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